Chers Némo,
Vous me manquez terriblement. Rien n’était le même après mon départ de Paris. Revenir aux États-Unis est l’un de mes plus grands regrets. Je suis jalouse de la façon dont la France s’est rétablie. Votre crise économique a peut-être duré cinq ans, mais vous l’avez surmontée. Il nous a fallu une quinzaine d’années. Je suis heureuse que le monde soit revenu à la normale. Je souhaite que cela soit arrivé plus tôt. Je suis désolée de n’être jamais revenue. Après le virus, le domaine médical a explosé. J’ai fait des études de médecine et de la recherche. Cela a été un travail non-stop depuis. Il est important que je reste concentrée. Je redoute le jour où nous oublierons le Corona virus et ses effets.
C’est bizarre qu’on ait encore des gens qui ne croient pas aux vaccins. Après tout le travail accompli et les maladies éradiquées, ce seront eux qui causeront à nouveau notre chute. Maintenant que nous vivons dans un monde tellement axé sur l’hygiène, j’ai du mal à croire qu’il y ait toujours des gens qui n’écoutent pas les professionnels de la santé. Comment ça va en France ? Avez-vous encore les éviers portables pour le sans-abri et les désinfectants placés à chaque coin de rue ? Je suis sûre que les marchés en plein air les ont pour qu’ils puissent rester ouverts. Je suis sûre que les gens n’achèteraient pas sur les stands s’ils ne se sentaient pas en sécurité. Et les musées, ont-ils tous des billets sans contact ? Si les choses se calment dans mon laboratoire, je viendrai bientôt. Dès que j’atterrirai à Paris, je viendrai directement vers vous. Je ne pourrai pas même attendre une journée.
Avec tout mon amour,
ReidAnn.