Cher Métro Bréguet-Sabin,
Chaque matin et chaque soir, nous nous sommes rencontrés. Les trois premières semaines, je ne savais pas que tu existais. Tu étais caché parmi les soldats tombés de la grève. Mais, rapidement, es devenu le nouveau normal pour moi. Tu étais toujours calme. Il y a beaucoup de monde, entre la fin de la ligne et les grandes gares de Paris. Je te préfère à Bastille. Tu es plus tranquille, réservé. Tu n’as pas besoin de toute la clameur qui vient de plusieurs lignes. Tu n’as pas beaucoup de secrets. On peut voir les trains dans chaque direction. Pas de décor spécial, mais tu as un petit je-ne-sais-quoi.
Jusqu’à la prochaine fois que nous nous rencontrons,
ReidAnn.