Paris, ce 14 septembre 2018.

 

Cher New York,

Je t’ai quittée il y quelque temps. Je vois que tu n’es plus heureuse depuis que je suis partie. À chaque fois qu’on se dit “adieu” pour mes aventures parisiennes, je reviens te voir rapidement. Cette fois, ma traversée de l’Atlantique va me retenir plus longtemps. Je sais que Paris devrait être un endroit de confort pour moi, mais cette aventure est plus longue que les autres et puis je n’y ai jamais habité. Je ne connaissais pas le trajet en métro tous les matins pour aller en cours, et le temps qui devient de plus en plus précis. Je ne pensais pas que le pain et le beurre étaient une nécessité. Mais, c’est vrai que depuis mon arrivée, la partie de moi qui s’est toujours sentie parisienne s’accentue de plus en plus. Je mange des paninis, je prends des cafés et des verres, je me promène au Jardin du Luxembourg, et surtout j’étudie. Plus je me promène, plus je tombe amoureuse. Paris est si belle, si étonnante, si illuminée, si classique, si sublime, si élégante. Je perçois le soleil qui se reflète dans la Seine, les bateaux-mouches qui la longent, puis les amoureux qui passent sur le Pont des Arts et ne peuvent plus accrocher de cadenas. Je croise des Parisiens en terrasse qui fument, qui boivent, décontractés et raffinés. C’est vraiment la vie bohème. On dirait qu’ils contemplent la vie; quelque chose que l’on devrait faire plus souvent lorsque nous sommes réunis. La ville de Paris comprend qu’elle doit avoir un moment de loisir dans la journée. Elle ne peut pas être belle sans sommeil. Cette caractéristique me change beaucoup de l’habitude que j’ai avec toi. Je peux me perdre dans ses musées, ses galeries, ses rues étroites, et dans ses bonnes boulangeries. J’aime Paris comme tu peux le voir, mais ne t’inquiète pas ma chérie, tu restes toujours dans mon cœur.

Bien à toi,

Eugénie Perez