Après une promenade à côté de la Seine en crue, je suis retournée chez moi en bus. J’aime tous les transports parisiens : le métro, le bus, le RER, le tramway. Pendant mes deux premières semaines, j’ai utilisé tous ces transports. À Miami, d’où je viens, il n’y a pas beaucoup de transports et la majorité n’est pas organisée. Et à Williamstown, où est localisée mon université, il n’y a aucun transport sauf le bus pour le supermarché ou celui pour Boston ou New York pendant les vacances. Mais à Paris, il y a beaucoup d’options et c’est incroyable pour moi.

Un jour, j’ai repris le bus que j’avais pris à mon arrivée à Paris avec ma famille d’accueil. Le bus 80 jusqu’à Hameau. Ce jour-là, j’ai pu reconnaître les arrêts du bus et aussi le quartier. En seulement deux semaines, j’ai pu me familiariser un peu avec mon quartier. Avec ce bus, l’arrêt est de l’autre côté de ma rue, et donc, c’était encore un peu nouveau. Au coin de ma rue, j’ai vu une école de danse. Je fais de la danse depuis 17 ans et j’avais cherché une école où m’inscrire pendant mon semestre à Paris. J’ai trouvé quelques écoles en ligne et j’ai décidé de les essayer ce weekend-là. Mais je n’avais pas vu cette école en ligne. J’ai regardé les horaires et j’ai vu qu’il y avait une session une heure plus tard avec Madame Berger, la directrice de l’école qui était diplômée de l’école de danse de l’Opéra de Paris.

Je n’avais pas dansé depuis 6 semaines et j’étais nerveuse de recommencer. J’étais allée à Versailles ce jour-là et j’étais un peu fatiguée. Mais, faire de la danse classique à Paris ? C’était un rêve. J’ai décidé d’essayer avant de changer d’avis.

Quand je suis entrée, il y avait une autre adulte et une jeune qui était probablement au collège. Dans la salle de classe, je pouvais entendre la prof de ballet donner des conseils à ses élèves. Plusieurs élèves de collège et lycée sont entrés ; c’était un cours intermédiaire, ce qui était parfait pour moi. Avec ce niveau, je pouvais travailler ma technique à un niveau pas très fort. L’autre cours a fini et c’était le moment d’entrer dans la salle pour commencer ma première leçon de ballet à Paris.

« Il y a une nouvelle fille dans notre classe » a dit l’adulte. La prof m’a demandé mon prénom. « Je m’appelle Alexia. Est-ce que c’est possible de prendre ce cours ? » ai-je dit. « Bien sûr, Alexia. Bienvenue » a-t-elle répondu.

La salle était bien éclairée. Le marley (type de sol) était blanc, comme dans mon école à Miami. Les fenêtres étaient belles, avec des décorations très parisiennes. Je m’étirais et respirais. J’étais prête pour ma première leçon de ballet à Paris.

J’ai adoré ce cours. Il n’était pas difficile de comprendre ce qui s’est passé. Je me sentais apaisée de danser à nouveau. Avec toutes les nouvelles choses à Paris, je n’avais pas encore eu le temps de faire de la danse. C’est après cette leçon de danse que j’ai enfin pris mes marques à Paris.