Avant de commencer mes études à Kenyon College, dans l’Ohio aux États-Unis, ma mère m’a dit une chose: « Madeline, j’ai seulement une requête pour toi, pendant tes quatre prochaines années à Kenyon. Tu dois absolument prendre, au moins, un cours d’histoire de l’art. Moi, les cours d’histoire de l’art que j’ai pris pendant mes années à Yale ont changé ma vie. » Pour être franche, avant d’arriver en France, je n’aimais pas beaucoup l’art. De temps en temps, j’aimais aller au musée, mais après quarante minutes ou une heure, j’étais toujours fatiguée et ennuyée. Donc, pour satisfaire ma mère, j’ai décidé, au début de l’université, que j’allais prendre un cours d’histoire de l’art quand je serais en France. J’ai pensé que l’étude de l’art à Paris, dans les vrais musées, serait plus intéressante que l’étude de l’art dans ma petite université, sans les grands musées.
Au début du cours d’histoire de l’art à Reid Hall, j’ai aimé les leçons que nous avons apprises. Mais, c’est quand j’ai fait mon exposé que j’ai vraiment compris ce que ma mère m’avait dit. Pour mon exposé, j’ai choisi l’artiste Manet. Je l’ai choisi parce que je savais qu’il était l’artiste préféré de ma mère— elle m’a forcée à prendre ce cours, donc, pour continuer sur le même chemin, je voulais faire un exposé qui allait lui plaire. Une semaine avant mon exposé, je suis allée au musée d’Orsay et je me promenais au troisième étage où se trouvent les œuvres impressionnistes quand j’ai vu un tableau de Manet qui m’a beaucoup plu. C’est une œuvre qui présente une belle femme nue et pâle qui nous regarde directement, qui est allongée sur le côté, sur son lit, et qui porte une sandale bleue et blanche, un bracelet en or, un collier ras-du-cou noir avec un bijou vert, et une fleur rose dans ses cheveux bruns. Il y a un petit chat noir avec des yeux verts et jaunes a l’extrémité du lit, le dos arqué et qui regarde directement l’audience, et derrière la femme, il y a une femme noire qui est en train de lui donner une bouquet de fleurs multicolores et emballé. Bien sur, c’est un tableau – je le sais maintenant – qui est très connu : Olympia. Après la découverte d’Olympia et la recherche que j’ai faite sur cette œuvre, ma perspective autour de l’histoire de l’art a vraiment changé. Je suis devenue fascinée par mon cours d’histoire de l’art, par l’Impressionnisme, et surtout par Manet. L’art et la connaissance de l’art, maintenant, a une nouvelle signification pour moi, et j’ai hâte de continuer la découverte de tout l’art que Paris peut m’offrir. Donc, après toute cette histoire, je pense qu’il y a peut-être une leçon : les mères ont-elles toujours raison ?