Texte d’Alina, Zhang Xiangboji
On a passé cinq jours très relaxants en Allemagne. Comme on se déplace en voiture, il n’y a pas besoin de marcher partout. Reno est le seul garçon dans la voiture, il parle toujours de sujets ennuyants, au moins pour moi et sa copine Coco. Seule Julie, une autre fille de la bande, tient des conversations avec lui en conduisant. J’ai fait principalement trois choses dans la voiture. Quand je ne dormais pas, je lisais L’Insoutenable Légèreté de l’être, je regardais les paysages ou bien les routes qui défilaient. Toutes sont couvertes par la neige, qui semble plus belle en photos. Pourtant, en réalité, non seulement il faisait trop froid, mais encore on marchait péniblement dans la neige fondue et mélangée avec la boue.
On a fini par arriver à Baden-Baden dans l’après-midi, après un trajet de sept heures, et on a choisi les thermes les plus connus localement, qui ont plus de cent ans d’histoire, pour s’arrêter. À la réception, le monsieur parle très mal anglais. Je comprends que dans la douche on est tous nus, mais, heureusement, les femmes sont séparées des hommes.
Coco et moi sommes entrées à l’intérieur des thermes femmes. Il y a beaucoup de salles, tout est si bien que nous sommes un peu perdues. Après avoir traversé la salle de douche, le sauna et la salle de massage, on est enfin arrivées aux salles de bains. On se repose dans le bain le plus chaud. On bavarde, on parle de nos vies. Elle me dit que son copain la gêne depuis peu. (“Ah! Il est chiant…”) Et moi, je parle de mes aventures romantiques en France. Plus tard, on commence à nager et à faire du yoga aquatique quand j’aperçois une porte ouverte sur une grande salle ronde, qui semble très magnifiquement décorée. Soudain, deux hommes s’avancent dans la salle d’eau. Je suis tellement étonnée que je me blottis dans le bain et avertis Coco. Nous allons ensuite dans la salle de massage, où se trouvent les masseuses.
Le lendemain, on a goûté les gâteaux forêt-noire ; on a visité le musée de Mercedes-Benz ; et on a bu de la bière à Munich. Le troisième jour, on s’est déplacé vers le lac Königsee. On me dit que ce lac est le plus connu et le plus beau d’Allemagne, mais en fait je n’en ai jamais entendu parler avant. Il se trouve à trois heures de Munich. Le paysage est composé de petits chalets et les montagnes couvertes de neige se succèdent. Cette vue me donne envie de vivre là.
On vient de passer un péage, quand la police nous arrête. L’homme dit en anglais avec un fort accent allemand, en indiquant sur la fenêtre le ticket de l’autoroute, que ce n’est pas valide et qu’il faut payer une amende de 160 euros ! On essaie de discuter avec lui, ( that’s impossible! We have already paid… ) mais on ne comprend plus son anglais, ou il me parle complètement en allemand. Comme on ne pouvait rien faire, on a payé l’amende. Plus tard, j’ai essayé de dormir, mais mon téléphone s’y mis à sonner. Je reçois un message: “Orange vous accompagne en Autriche.” Nous sommes en Autriche ! C’est pourquoi le ticket d’autoroute allemand ne marche plus ! Je regarde les petits chalets jaunes dehors. Ah, c’est ça l’Autriche !
La petite aventure en Autriche se termine très vite. On revient en Allemagne, et on continue à se déplacer. Au bord du lac Königsee, on prend un bateau pour aller sur une île. Les deux côtés du lac sont entourés de montagnes très abruptes. En route, le capitaine sort une corne de brume et trompette vers les montagnes. Chaque mélodie est suivie par plusieurs échos. C’est un concert inoubliable. Sur l’île, on a mangé du poisson grillé, au milieu de la neige, du lac, et des montagnes. J’engage toutes mes forces pour lutter contre le froid et je néglige la beauté du lac. C’est plus tard, quand on revoit les photos, que je m’aperçois pourquoi il est tellement connu. La quatrième journée, on va voir le Schloss Neuschwanstein. Le château est beaucoup plus petit que ce que j’imaginais. Il se trouve au milieu des montagnes. Il n’est pas très visible de loin. Ce château, dit “le rêve des filles”, est le dernier but de notre voyage. La cinquième journée, on fini par arriver à Paris la nuit, après huit heures de trajet. Quelle aventure !